2013/07/31

Comtesse Élisa de Lariboisière


C'est après l'épidémie de choléra de 1832 qui sévit à Paris que l'on prit conscience de l'insuffisance des hôpitaux pour les habitants de la rive droite. On décida de construire Rue Ambroise Paré un hôpital selon les théories hygiénistes modernes (segmentation des bâtiments reliés entre eux par des galeries) et sur un principe pavillonnaire. Il ouvrit ses portes en 1854.
C'est à l'architecte Martin-Pierre Gauthier que fut confiée la construction de ce nouvel hôpital. Il porte le nom de Lariboisière en souvenir de la Comtesse Elisa Roy, née le 22 janvier 1794, à Paris, Comtesse de Lariboisière, fille d'Antoine Roy, ministre des Finances à la Restauration, et épouse du comte Lariboisière, fils d'un général d'Empire.
La Comtesse, femme intelligente et raffinée, est toujours restée dans l'ombre de son époux et elle n'eut pas d'enfant. Elle eut une vie sociale bien remplie, tenant salon littéraire et s'occupant sans ostentation d'œuvres sociales.
La Comtesse de Lariboisière qui de son vivant s'était distinguée par ses charités décède le 27 décembre 1851 sans héritier. Elle laisse par son testament la plus grande partie de sa fortune pour la fondation d'un hôpital de Paris (2 600 000 F or, soit le quart du coût total de l’hôpital). Cet hôpital élevé conformément à sa dernière volonté est l'un des plus beaux de Paris à son époque et reçut le nom d'Hôpital Lariboisière.
Dans la chapelle de cet hôpital se trouve le tombeau de sa fondatrice. Sur le sarcophage, le groupe "la Charité" a été sculpté par Carlo Marochetti, en 1853.
Chapelle de l'Hôpital Lariboisière – 10ème arr.

Père Jules Chevalier

Le Père Jules Chevalier, ancien vicaire d'Issoudun et fondateur des Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus (en abrégé, MSC) qui animent toujours son sanctuaire est considéré comme Serviteur de Dieu. En effet, le 25 mai 2012 a été ouvert son Procès en béatification.

D'origine modeste, Jules Chevalier est né le 15 mars 1824, à Richelieu (Touraine). Apprenti cordonnier, il désire devenir prêtre, mais ce rêve semble irréalisable, tant sont modestes les revenus de sa famille. La chance de sa vie, c'est le départ de la famille pour la région de Vatan (en Berry, près d'Issoudun) en 1841, son père ayant été nommé garde-forestier.
Jules Chevalier entre au Grand séminaire de Bourges, en 1846.
Ordonné prêtre le 14 juin 1851, il souhaite fonder une communauté de missionnaires. Après des débuts difficiles, sa congrégation – fondée le 8 décembre 1854 – est reconnue par le pape Pie IX, en 1869.
La congrégation religieuse dont il est à l'origine ne prend sa véritable dimension internationale qu'à partir de 1880. A cette date, la politique anticléricale poursuivie par Jules Ferry, sous la présidence de Jules Grévy, conduit à l'exil les congrégations religieuses non officiellement reconnues par le gouvernement de la République. Les membres de sa congrégation se dispersent alors dans divers pays européens ou sont envoyés en mission à travers le monde. C'est ainsi que certains se retrouvent en Papouasie-Nouvelle Guinée, territoire non explorée à cette époque.
Le Père Jules Chevalier eut à combattre jusqu'à sa mort, le 21 octobre 1907, à l'âge de 83 ans, le rationalisme, l'indifférence et l'anticléricalisme.

La congrégation des MSC, créée par Jules Chevalier est aujourd'hui présente dans 55 pays d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Océanie ainsi qu'en Amérique.

Missionnaires du Sacré-Cœur - 9 rue des roses, 8ème arr.