2012/04/19

Jérôme Lejeune

Le procès diocésain pour la cause de béatification et de canonisation du prof. Jérôme Lejeune (1926-1994), a été conclu le mercredi 11 avril 2012, à Paris, en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cette enquête diocésaine décidée par l’archevêque de Paris fut ouverte le 28 juin 2007 en réponse aux nombreuses demandes d’ouverture d’un procès de canonisation émanant de nombreux catholiques dans le monde.

La cause depuis ce jour est portée par un acteur qui est l’Association des Amis du Professeur Jérôme Lejeune. Depuis l’ouverture de cette cause, il y a presque 5 ans, des témoignages venant du monde entier ne cessent d’affluer à la postulation. Une prière, approuvée par le cardinal André Vingt-Trois et traduite en 5 langues, a été composée pour demander des grâces par l’intercession de Jérôme Lejeune.

Le mercredi 11 avril 2012, en la cathédrale Notre-Dame, le diocèse de Paris a célébré la fin de l’enquête diocésaine de la cause de béatification et de canonisation de Jérôme Lejeune. Il s’agit de la dernière session de cette enquête, qu’on appelait autrefois le « procès diocésain ». Au cours de cette session de clôture, les caisses contenant toutes les informations recueillies au cours de l’enquête ont été scellées solennellement.

Cette étape est importante, car elle marque la fin d’un immense travail, mais il faut préciser qu’à ce point, l’Eglise ne s’est pas encore prononcée sur la qualité des vertus du Serviteur de Dieu. Elle ne le fera qu’au terme d’un très long travail d’étude de tous les documents qui ont été recueillis durant l’enquête diocésaine et qui vont être envoyés à la Congrégation pour les Causes des Saints, à Rome.

La Congrégation des causes des saints nommera un rapporteur pour rédiger la positio, avant de se prononcer sur l’héroïcité des vertus du professeur. Il faudra ensuite la reconnaissance d’un miracle dû à son intercession pour que Jérôme Lejeune soit déclaré bienheureux.
Marié et père de famille, Jérôme Lejeune était médecin et chercheur. Père de la génétique moderne, il a été notamment lauréat du prix Kennedy 1962 pour la découverte de la cause chromosomique de la trisomie 21, cette terrible maladie génétique plus connue sous le nom de mongolisme. Connu pour avoir soigné et accompagné de très nombreux patients atteints de déficience intellectuelle et pour son engagement en faveur du respect de la vie humaine, il a été membre de l’Académie des Sciences morales et politiques et honoré de nombreux titres internationaux.


Le prof. Lejeune est également connu pour son combat pour la « défense de la vie humaine dès sa conception et jusqu'à sa fin naturelle ». Il s'opposera à l'avortement et se montra particulièrement virulent lors du vote de la loi Veil, en 1975. Son combat l'écarte d'un prix Nobel qu'il aurait peut-être obtenu s'il n'avait affiché ses positions aussi ouvertement.

La carrière de Jérôme Lejeune fut un subtil va-et-vient entre science et religion, entre raison et foi.


Le 22 août 1997, à l’occasion de son voyage en France pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), le pape Jean-Paul II est allé se recueillir, « à titre privé » à Châlo Saint Mars (Essonne) sur la tombe de son ami, qu’il avait nommé comme premier Président de l’Académie pontificale Pro Vita. Yvette Roudy, ministre des Droits des femmes s'était alors insurgée: « En décidant de se rendre sur la tombe du professeur Lejeune, le pape relance le débat sur l'avortement qui a déchiré en son temps notre pays et que personne ne souhaite voir raviver. »

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