2011/07/20

Saint Maximilien Kolbe

Le père Maximilien Kolbe (1894-1941) est une grande figure franciscaine contemporaine.

La Pologne est vaincue et occupée. Le 17 février 1941, le père Maximilien Kolbe est arrêté par la Gestapo, et emprisonné dans le Pawiak de Varsovie. Le 28 mai, dans un train bondé de prisonniers, le père Kolbe arrive au camp de concentration d'Oswiecim (Auschwitz) et se voit attribuer le matricule 16670.

En juillet 1941, un homme disparaît dans le bloc 14, où se trouve le père Kolbe. Aussitôt, les nazis sélectionnent dix hommes de la même baraque et les condamnent à mourir de faim et de soif, afin de décourager les tentatives d'évasion.

Le père Kolbe se porte volontaire pour remplacer le sergent polonais Franciszek Gajowniczek, père de famille. Les nazis consentent à la substitution. Les dix prisonniers sont enfermés dans un bunker souterrain du camp à peine éclairé par des ouvertures étroites. Bien que la faim et la soif poussent les condamnés à la folie de s'entretuer après quelques jours seulement, le père Maximilien Kolbe réussit à faire régner le calme et la piété entre ses compagnons de cette tragédie au moyen de prières et d'oraisons. Après deux semaines de famine, seul le père Kolbe qui a soutenu et vu mourir tous ses compagnons, est encore miraculeusement en vie. La place venant à manquer, il est exécuté d'une injection de phénol dans le bras. Son corps est brûlé dans un four crématoire le 15 août.

Franciszek Gajowniczek qui survit à la captivité, assistera à Rome, à la canonisation comme martyr du père Kolbe, par le pape Jean-Paul II, le 10 octobre 1982.

Le groupe Maximilien Kolbe de la paroisse Notre-Dame de Lorette (9ème arr.) réunit des paroissiens qui visitent des détenus à la prison de la Santé, participent à la messe dominicale sur place ou encore apportent des cadeaux au moment de Noël.

2011/07/18

Frère Christian de Chergé

Formé au séminaire des Carmes et ordonné prêtre (1964), Christian de Chergé discerne en lui une vocation monastique : après quelques années au Sacré-Cœur de Montmartre, Christian entre au monastère d’Aiguebelle, puis rejoint en Algérie la petite communauté trappiste de Tibhirine (1971).

En 1996, Christian de Chergé est assassiné avec six de ses frères. Il laisse notamment un étonnant et magnifique testament spirituel dans lequel il pardonne à ses bourreaux :
« S’il m’arrivait un jour - et ça pourrait être aujourd’hui - d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille, se souviennent que ma vie était DONNEE à Dieu et à ce pays [...] Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’auras pas su ce que tu faisais, oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI, et cet « A-DIEU » envisagé pour toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. »



Dans Des hommes et des dieux, César du meilleur film le 25 février 2011, Lambert Wilson s'est investi avec intensité dans le personnage de frère Christian, le prieur martyr de la communauté des moines de Tibhirine, rôle qui a profondément marqué l'acteur : ''Frère Christian de Chergé continue de m'accompagner''.

La pièce qui fût sa chambre au Séminaire des Carmes a été réaménagée en lieu de mémoire et de prière. Ni musée, ni oratoire, cette cellule nous convie à faire mémoire de la vie d’un homme de paix. Avant de pénétrer dans sa cellule, une galerie évoque l’itinéraire personnel et communautaire de frère Christian. En entrant dans la cellule, le paysage de Tibhirine nous plonge dans l’immensité de la terre d’Algérie, terre d’Islam à laquelle les frères trappistes sont restés attachés jusqu’au don de leur vie. La reproduction du testament de frère Christian – écrit après une incursion du G.I.A. au monastère – témoigne de la profondeur de son expérience spirituelle et prophétique.

Séminaire des Carmes
21, rue d'Assas – 6ème arr.

2011/07/07

Madeleine Delbrêl

Madeleine Delbrêl (1904-1964) est née à Mussidan (Dordogne) dans une famille indifférente à la religion. Elle est la fille unique d'un couple mal assorti : son père d'origine ouvrière devient cadre aux chemins de fer; sa mère est issue d'une famille d'origine bourgeoise. Elle a une enfance itinérante au gré des mutations professionnelles de son père.
À l'âge de dix-sept ans, sa profession d'athéisme est radicale et profonde mais, en trois ans, suite à la rencontre d'un groupe d'amis chrétiens et à l'entrée chez les dominicains du garçon qu'elle aimait, elle prend en considération la possibilité de Dieu. Cette démarche, qu'elle fonde sur la prière et la réflexion aboutit à la foi vers l'âge de vingt ans.
Assistante sociale très active, elle travaille dans la banlieue ouvrière, à Ivry-sur-Seine, où œuvre une municipalité communiste. Elle se confronte alors avec l'athéisme marxiste, n'hésitant pas, à contre-courant, à annoncer l'Évangile. En matière de travail social, elle rappelle la nécessité de développer des actions collectives en vue de faire évoluer les politiques sociales. Elle écrira en 1937 : « Il est peut-être plus touchant de visiter, dans sa journée, cinq ou dix familles nombreuses, de leur obtenir à grand renfort de démarche telle ou tel secours ; il serait sans doute moins touchant mais plus utile, de préparer le chemin à tel texte légal qui améliorerait l’état familial toutes les familles nombreuses connues ou inconnues de nous. »

Ses écrits manifestent des talents poétiques et surtout une profonde vie mystique. Elle est pour certains l'une des personnalités spirituelles les plus importantes du XXe siècle. La cause en béatification de Madeleine Delbrêl a été introduite à Rome en 1990 par Monseigneur François Frétellière, ancien évêque de Créteil. Le postulateur est le père Jean Guéguen.

La visite de sa maison de Madeleine Delbrêl à Ivry-sur-Seine permet de découvrir ou de mieux connaître cette femme étonnante, notamment avec des archives inédites sur sa vie.

Association des Amis de Madeleine Delbrêl
11 rue Raspail
94200 Ivry-sur-Seine

2011/07/04

Jean Vanier

Fils de Georges Vanier, Gouverneur général du Canada, et de Pauline Vanier née Archer, Jean Vanier, né le 10 septembre 1928 à Genève (Suisse) effectuera la plus grande partie de sa scolarité en Angleterre où il vit avec sa famille jusqu'au début de la guerre 39-45, au moment où ses parents le rapatrient au Canada avec ses quatre frères et sa sœur. Il devient officier de marine, dans la Royal Navy en Angleterre, puis dans la Marine royale canadienne.

Démissionnaire en 1950, il passe un doctorat de philosophie à l'Institut catholique de Paris.
La première rencontre de Jean Vanier avec des personnes handicapées mentales a lieu en 1963 à l'asile psychiatrique de Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux dans le sud de la banlieue parisienne. C’est là qu’il fait la connaissance de Raphaël Simi et de Philippe Seux. Les conditions de vie y sont très difficiles. Touché par ces personnes, il décide alors de tenter l’expérience de vivre avec elles à Trosly-Breuil.


Début août 1964, en lien avec le père Thomas Philippe, il fonde ainsi L’Arche, association pour accueillir des personnes ayant un handicap mental. L'Arche est aujourd'hui présente dans le monde entier avec plus de cent communautés.

Jean Vanier fonde en 1968 l'association "Foi et Partage", puis "Foi et lumière". En 2000, il est aussi à l'origine de la création de l'association Intercordia qui encourage des étudiants universitaires à vivre une expérience inter-culturelle parmi les personnes pauvres et marginalisées dans les pays en voie de développement.
Jusqu’à aujourd’hui, Jean Vanier, continue à donner ses conférences et à mener des retraites autour du monde.

Fédération de L'Arche en France
12 rue Copreaux, 15ème arr.