2008/01/29

103 martyrs de Corée

André KIM, Paul CHONG et 101 compagnons (1839 - 1866)

Ce groupe de 103 martyrs comprend dix missionnaires français (dont trois évêques), André Kim, premier prêtre coréen, et 92 laïcs, notamment Paul Chong, un des chefs de la communauté chrétienne. Certains étaient mariés, d'autres s'étaient donnés entièrement à Dieu, bien avant qu'il ne fut question de vie religieuse. Ils furent victimes de grandes persécutions entre 1839 et 1866.
Jean-Paul II les a canonisés le 6 mai 1984 lors de sa visite pastorale en Corée (Séoul) : c'est la première canonisation en dehors de Rome.

Les Missions Etrangères
128, rue du Bac, 7ème arr.
M° Sèvres-Babylone

2008/01/23

Raoul Follereau

Le vagabond de la charité

Le grand combat de Raoul Follereau (1903-1977) est celui de la lèpre. Son talent d’orateur lui permet de susciter un grand mouvement de solidarité pour les lépreux.
En 1936, le choc : la rencontre fortuite avec des lépreux lors d’un reportage sur les traces du Père de Foucault. Il devient l’avocat de « la minorité la plus opprimée du monde ».
En 1954, bouleversé, scandalisé par le sort des lépreux – certains sont parqués derrière barbelés et miradors, Raoul Follereau fonde la Journée Mondiale des Lépreux. Son but : « Obtenir que les malades de la lèpre soient soignés comme tous les autres malades, et guérir les bien-portants de la peur absurde et parfois criminelle qu’ils ont de cette maladie et de ceux qui en sont atteints ».
Grâce à son travail, cette maladie est en régression.

Raoul Follereau meurt, à Paris, le 6 décembre 1977. Il lègue à chacun la mission d’accomplir le bien qu’il n’a pas pu faire, qu’il aurait voulu faire et que chacun pourra faire après lui…

Fondation Raoul Follereau
13, rue de Dantzig, 15ème arr.
M° Convention

2008/01/21

Abbé Pierre

L’abbé Pierre (1912-2007), prêtre catholique français, résistant puis député a été emporté à 94 ans par une infection pulmonaire.
De son vrai nom Henri Grouès, le curé le plus populaire de France a fondé en 1949 la première communauté Emmaüs(organisation caritative laïque destinée à aider les pauvres, exclus et réfugiés). Il est devenu célèbre en lançant le 1er février 1954 un appel national pour venir en aide aux sans-abri après qu’une femme fut morte de froid, boulevard de Sébastopol, à Paris.
Des sondages l'ont désigné dix-sept fois « personnalité préférée des Français » de 1989 à 2003.

Le 22 janvier 2008, le Mouvement Emmaüs commémore le premier anniversaire du décès de son fondateur ; une date importante pour Emmaüs mais également pour l’ensemble de la société française, pour laquelle l’abbé Pierre continuera longtemps de symboliser la révolte, le refus de l’inacceptable et la lutte incessante contre toutes les formes d’exclusions. A cette occasion, une plaque « Abbé Pierre » a été dévoilée dans le Marais, au 32, rue des Bourdonnais, adresse historique du mouvement Emmaüs où se situe aujourd’hui l’AGORA, centre d’accueil de jour pour les sans-abri.
Plusieurs centaines de personnes ont célébré le jeudi 22 janvier 2009 le 2ème anniversaire du décès de l’abbé Pierre à la Fondation Abbé Pierre à Paris (3, rue de Romainville, dans le 19ème), en se promettant de poursuivre l’action du fondateur pour les mal-logés.
"Sur ma tombe, à la place de fleurs et couronnes, apportez moi la liste des familles à qui vous avez donné la clé d’un vrai logement, apportez-moi la preuve !".
En hommage à l’épitaphe de la tombe de l’abbé Pierre, une dalle de verre incrustée de clés a été dévoilée sur le sol devant la fondation. Plus de 20 000 clés usagées, symboles de logements, ont été déposées dans le hall de la Fondation afin d’illustrer le combat de l’abbé Pierre et de ses héritiers pour le logement des plus démunis.



Pour le 4e anniversaire de la mort de l'Abbé Pierre, la fondation Abbé Pierre et la mairie de Paris ont souhaité lui rendre hommage, le samedi 22 janvier 2011, en faisant appel à un célèbre street-graffeur, Jonone, pour réaliser une fresque géante à son effigie.
Pour cette œuvre, l'artiste a fait le choix de réinterpréter l'appel du 1er février 1954 de l'Abbé Pierre, en écrivant en graphes le texte de manière à faire apparaître sous forme de pochoir son portrait. À la fois originale et contemporaine, cette fresque murale est à admirer sur le mur de l'impasse des Deux-Nèthes (18ème arr.).


La Monnaie de Paris frappe en 2012 une pièce de 2 euro commémorative pour célébrer les 100 ans de la naissance de l'abbé Pierre. Sur la face, apparaît un portait de l'abbé Pierre avec son célèbre béret surmonté de la mention "Centenaire de la naissance de l'abbé pierre" Ses plus belles citations sont marquées en micro textes dans cette même mention.

2008/01/18

Monseigneur Affre


Mgr Denys Affre (1793-1848), archevêque de Paris en 1840, se montre particulièrement préoccupé par l’enseignement religieux des fidèles et la formation théologique des prêtres. Très sensible à la misère de la classe ouvrière, il en prend la défense en soutenant les initiatives pour l’instruire, la secourir et l’évangéliser.

Mgr Affre meurt lors des émeutes insurrectionnelles de juin 1848, sur une barricade alors qu’il tente une médiation entre les ouvriers et l’armée républicaine.
« Puisse mon sang être le dernier versé » furent ses dernières paroles.
Sa sépulture est à Notre-Dame.

Cathédrale Notre-Dame de Paris
6 Parvis Notre-Dame - Place Jean-Paul II, 4ème
M° Cité

2008/01/17

Vénérable François Libermann

François Libermann (1802-1852), juif et fils du rabbin de Saverne, converti au catholicisme, fonde, en 1841, la Société du Saint-Cœur de Marie. Son but est l'apostolat auprès des Noirs d'Afrique et auprès des Esclaves devenus libres, dans les îles de Saint-Domingue (Haïti) et de Bourbon (La Réunion).
En 1848, François Libermann accepte que sa Société fusionne et disparaisse dans la Congrégation du Saint Esprit, tout en devenant le 11ème supérieur général.
Le décret d'héroïcité des vertus du serviteur de Dieu fut publié le 19 juin 1910, par le Pape Pie X.
Sa dépouille repose, depuis 1967, dans la Maison Mère de la Congrégation du Saint Esprit.

Maison mère et maison provinciale de la Congrégation du Saint Esprit
30, rue Lhomond, 5ème arr.

RER B Luxembourg

Sainte Louise de Marillac

Louise de Marillac (1591-1660) est la nièce du chancelier royal Michel de Marillac et du maréchal Louis de Marillac, arrêtés tous deux et condamnés à mort par Richelieu après la "Journée des Dupes" du 10 novembre 1630. Fille naturelle d'un grand seigneur, elle est élevée par les religieuses dominicaines de Poissy. En 1613, mariée à un simple bourgeois, elle devient Mademoiselle Le Gras. Son fils Michel lui donnera beaucoup de soucis.
A 34 ans, elle se retrouve veuve. C'est alors qu'elle rencontre Saint Vincent de Paul. Subjuguée par la charité contagieuse du prêtre, elle devient rapidement sa collaboratrice dans toutes ses actions charitables.

En 1633, ils fondent ensemble la "Compagnie des Filles de la Charité", appelée communément Sœurs de Saint Vincent de Paul. Louise, supérieure de la nouvelle communauté, oriente les sœurs vers tous les exclus de son temps : elle crée des petites écoles pour les fillettes pauvres; elle organise l'accueil et l'éducation des enfants trouvés; elle développe la visite à domicile pour les malades pauvres; elle envoie des sœurs auprès des galériens.... Comme Monsieur Vincent, elle mourra à la tâche.

Louis de Marillac fut canonisée par Pie XI en 1934.
Depuis 1815, son corps repose rue du Bac, dans la chapelle des Filles de la Charité, où la Vierge apparut à Sainte Catherine Labouré.

Chapelle de la Médaille miraculeuse
140, rue du Bac, 7ème arr.

M° Sèvres-Babylone

2008/01/16

Bienheureuse Anne-Marie Javouhey

En pleine Révolution française, Anne-Marie Javouhey (1779–1851) se consacre à Dieu lors d'une messe clandestine. Elle donne l'instruction aux enfants pauvres en leur ouvrant des classes dans les village environnants. Elle catéchise.
Après avoir cherché sa voie auprès de plusieurs maisons religieuses, elle fonde la Congrégation des Sœurs de Saint Joseph de Cluny.
Devant le succès de cette maison ouverte par les sœurs à Paris, le ministre de la Marine et des Colonies leur demande de tenter l'aventure Outre-mer. Elles embarquent pour l'île de la Réunion en 1817. Il en est de même en Guyane, où le gouvernement lui confie la préparation de 500 esclaves à la liberté.

En France, elle fonde un petit séminaire d'où sortiront les premiers prêtres indigènes du Sénégal. La croissance de la Congrégation est rapide. Femme forte, entreprenante et réfléchie, Anne-Marie Javouhey sait tout accueillir et y discerner l'essentiel. Elle ne se contente pas de soulager la misère; elle travaille aussi à instaurer un ordre social plus conforme à l'Evangile.
A sa mort, 1200 religieuses se trouvent sur les 5 continents.

Le 15 octobre 1950, elle est proclamée Bienheureuse par le pape Pie XII, à Rome. Son corps est transféré à la Maison Mère de Paris où seront prélevés les reliques. Son cœur est conservé à la Maison Mère.

Maison-mère des Sœurs de Saint Joseph de Cluny
21, rue Méchain, 14ème arr.
M°St-Jacques

Saint François-Régis Clet

Entré chez les Lazaristes, ce Grenoblois y fut professeur de théologie et maître des novices à Paris.
François-Régis Clet (1748-1820) est envoyé, en 1791, comme missionnaire clandestin en Chine et se donne tout entier à l'apostolat dans Hou-Kouang.
Dénoncé et capturé, il subit une captivité très dure, de nombreux interrogatoires accompagnés de tortures. Fers aux pieds, aux mains et au cou, il fera un trajet de vingt jours pour rejoindre la ville où il doit être jugé. Il est condamné à mort et étranglé, à l'âge de 72 ans.
Il est canonisé, avec 119 Martyrs chinois, le 1er Octobre 2000, à Rome, par Jean-Paul II.
Son corps repose à la Maison-Mère de la Congrégation de la Mission à Paris.

Maison mère des Lazaristes
95, rue de Sèvres, 6ème arr.

M° Vanneau

Sainte Marie-Eugénie Milleret

Marie-Eugénie Milleret (1817- 1898) fonde en 1839 une congrégation dédiée à Notre-Dame de l'Assomption et vouée à l'éducation de la jeunesse féminine. Elle ouvre de son vivant quantité d'écoles et pensionnats. Complètement immobilisée par la paralysie, elle meurt le 10 mars 1898, à l'âge de 80 ans, à la maison mère d'Auteuil.
Elle est canonisée par le pape Benoît XVI, le 3 juin 2007, à Saint Pierre de Rome.
La tombe de Marie-Eugénie se trouve dans la chapelle de la maison généralice.

Maison mère des augustines de l'Assomption
17, rue de l'Assomption, 16ème arr.
M° Ranelagh

2008/01/02

Abbé Valentin Haüy

L'abbé Valentin Haüy (1745-1822) consacre sa vie à l'instruction des aveugles. Il est l'inventeur des caractères en relief (systématisé par Louis Braille). En 1784, sous le porche de l'église Saint-Germain-des-Près, il recueille son premier éléve. Il fonde la maison qui est aujourd'hui l'Institut national des Jeunes Aveugles, dans le septième arrondissement.
Il est enterré au cimetière du Père Lachaise.

Institut national des Jeunes Aveugles
56, Boulevard des Invalides, 7ème arr.

M° Duroc

Bienheureux Frédéric Ozanam

Laïque, père de famille, Frédéric Ozanam (1813-1853) a fondé en 1833 la Société Saint-Vincent de Paul, pour le service des pauvres et le rapprochement des jeunes catholiques lorsqu'il était encore étudiant, et s'est donné passionnément pour la foi chrétienne, en particulier dans son métier de professeur d'Université.
Plus encore que l'entraide matérielle, pourtant le plus souvent nécessaire, ce qui prime aux yeux d'Ozanam, c'est la rencontre personnelle, la volonté de rompre solitude et isolement.
Du haut de sa chaire d'Histoire à la Sorbonne, Ozanam s'attaque au libéralisme économique, "ignominieuse doctrine" qui réduit toute la vie aux calculs d'intérêts. "Pour rétablir l'ordre, la charité ne suffit pas, car elle soigne les plaies, elle ne prévient pas le coups qui les produisent."

Frédéric Ozanam est un acteur important du Catholicisme social qui marque la France au XIXème siècle. Il meurt prématurément à l'âge de 40 ans.
Jean-Paul II l'a béatifié au cours des Journées Mondiales de la Jeunesse, en 1997, à Paris.

Dans la crypte de l' église Saint-Joseph-des-Carmes se trouve le tombeau de Frédéric Ozanam.

Eglise Saint-Joseph-des-Carmes
70, rue de Vaugirard, 6ème arr.

M° Saint-Sulpice

Sainte Catherine Labouré

Bourguignonne, Fille de la charité, Sœur Catherine Labouré (1806-1830) est particulièrement connue pour avoir reçu la visite de Marie alors qu'elle était novice dans la chapelle de la Rue du Bac à Paris. A la demande de Marie, les sœurs diffusent une médaille pour la protection des croyants qui se confient dans son amour de Mère. Sainte Catherine Labouré mène par la suite une vie de service et de discrétion. Elle est à l'origine du mouvement des Enfants de Marie (Jeunesse Mariale).
Elle est canonisée par Pie XII en 1947.

Chapelle de la Médaille-Miraculeuse
140, rue du Bac, 7ème arr.

M° Sèvre-Babylone

Saint Jean-Gabriel Perboyre

Originaire du Lot, jeune prêtre de la Mission en France, Saint Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840) insiste pour partir en mission en Chine. Après trois ans de travail passionné dans la région du Honan, il est arrêté et meurt en martyre, étranglé et suspendu à une croix.
Il a été canonisé le 2 juin 1996, à Rome, par le pape Jean-Paul II.
Construite en 1830, la chapelle de la Maison mère des pères et des frères lazaristes conserve les reliques de Saint-Jean-Gabriel Perboyre.

Chapelle Saint-Vincent de Paul (Maison Mère des Lazaristes)
95, rue de Sèvres, 6ème arr.
M° Vaneau